LE MOULIN DU GUÉ

 

    Dans différents actes, le nom d'un moulin de Nargis, apparaît très tôt, celui du moulin du Gué. Le plan de 1702 établi à la demande du duc d'Orléans puis celui de Cassini postérieur d'un demi-siècle, ne mentionnent que deux moulins à eau, la Goulette et le moulin de Toury. A cette époque dans un aucun acte il n'est question du moulin du Gué.

    Dans les actes qui vont suivre, il va être question du moulin du Gué; sur le plan de 1702, plan dressé pour la construction du canal, près le moulin de Toury, le pertuis et port de Nançay, est mentionné le Gué. Mais rien ne permet d'affirmer que ce moulin du Gué était celui de Nançay, d'autant qu'un gué se trouve également à la Goulette.
   
    Les moines de l'abbaye de Pontfraud bénéficiaient depuis le XIIème siècle de droits sur le moulin du Gué. En décembre 1221, l'abbé de Ferrières notifie la donation d'un droit sur le moulin de Nargis, faite à Pontfraud (1).


    "A tous ceux qui verront ce présent acte, Geoffroy, humble abbé du monastère de Ferrières, et Etienne d'Auvilliers, chevalier du seigneur roi et bailli, salut.

    Sachez que Bourgine de Fontenay (2) donna et accorda en aumône perpétuelle à la maison des lépreux de Pontfraud en notre présence, tout le droit qu'elle possédait sur le moulin de Nargis (3). Guillaume d'Auxy, chevalier, et Hugues son frère, acceptèrent et approuvèrent cette donation. A cette donation furent présents, Nicolas d'Auvilliers et Guillaume de Bagneaux. En témoignage de cela, à la demande des parties , nous avons fait sceller ce présent acte.
    Fait l'an du Seigneur 1221, au mois de décembre".


    Cela se passe à la fin du règne de Philippe-Auguste, roi Capétien direct. Trente ans plus tard sous le règne de Louis IX, Guillaume de Prunoy et sa femme donnent à Pontfraud des droits sur le moulin du Gué à Nargis.

    "A tous ceux qui verront ces présentes lettres, Maître Pierre, official de la Curie de Sens, Salut dans le Seigneur.

 

 


(1) Extrait du bulletin de la Société d'Emulation de l'Arrondissement de Montargis n° 42 - mars 1978 . Traduit du latin par Monsieur l'Abbé J. Verdier.

(2) Dans le texte se trouvant aux Archives de l'Yonne, Fontenay est appelé Fonteneio . Référence H 2402.

(3) molendino de Nergiaco dans ce même texte.