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La Pologne sous domination étrangère

 

A la chute de l'Empire napoléonien, le congrès de Vienne (1815) procéda à un quatrième partage de la Pologne dont la Russie fut à nouveau ta principale bénéficiaire. La Prusse ne conserva que la Posnanie et la «Prusse occidentale» (Dantzig, Thorn). L'Autriche obtint la Galicie et la Lodomérie, au sud de la Vistule, à l'exception de Cracovie qui devint une cité-république indépendante. Tout le reste de l'ancienne Pologne passa sous l'autorité du tsar Alexandre Ier . Les provinces les plus orientales(Lituanie, Biélorussie, ancienne Ukraine  polonaise) furent incorporées à l'Empire russe.

 

La Pologne centrale, avec Varsovie, forma un royaume uni à la Russie. Elle avait pour roi le tsar mais possédait sa propre constitution, son gouvernement (Diète et Conseil d'état), son administration et son armée. Alexandre 1er accorda au nouveau royaume une constitution libérale en  1815. La lutte contre l'oppression tsariste, menée par les nationalistes polonais, déboucha sur un puissant mouvement d'indépendance qui aboutit le 29 novembre 1830 à une première insurrection armée. Les Polonais expulsèrent les autorités impériales et proclamèrent leur indépendance en janvier 1831.

 

Au cours de la guerre qui s'ensuivit, les Polonais résistèrent aux Russes pendant plusieurs mois. Le soulèvement fut violemment réprimé après les défaites des nationalistes à Ostroléka le 26 mai 1831 et la prise de Varsovie le 8 septembre. La Russie soumit la Pologne à une politique de répression et de russification. La Pologne cessa alors d'exister comme nation. Les Russes entreprirent une destruction systématique de la nationalité polonaise. La Constitution, la Diète et l'armée polonaises furent abolies, les Polonais privés de leurs libertés individuelles. Les universités furent fermées, les étudiants envoyés en Russie, les catholiques persécutés. Dix mille patriotes s'exilèrent vers la Suisse, la Belgique et la France. Manifestations, émeutes, représailles sanglantes se succédèrent. Lors de l'insurrection de 1863, les Polonais, dépourvus d'armée, recoururent à la guérilla. L'insurrection fut matée au début de 1864 et le gouvernement du tsar intensifia son programme de russification. Le polonais fut aboli comme langue officielle et la langue russe introduite dans les écoles. Les Russes s'attachèrent néanmoins à mettre en valeur le pays, et la Pologne russe connut une rapide progression économique ( industries du charbon, sidérurgie, textile). Parallèlement, en Pologne prussienne, les Polonais furent soumis à une politique de germanisation après l'insurrection de Poznan en 1848. La Pologne autrichienne, à laquelle était venue s'ajouter Cracovie annexée en 1846, fut traitée de manière plus libérale et réussit à se faire accorder un statut d'autonomie en 1861. Le climat libéral qui y régnait en fit le refuge des Polonais qui luttaient pour la renaissance de leur pays. L'insurrection fit place à la résistance légale .

« On publia dans la presse de l'émigration des listes fragmentaires des Polonais déportés de Galicie et de Cracovie via Trieste en Amérique par les Autrichiens dans les années 1833-1837. Certaines de ces personnes ont réussi à passer en France (1)».

 

Ce fut le cas  de. . . « notre grand-père Sochaczewski... »

 

 

 


(1) Slownik Biograficzny Oficerow Powstania listopadowego. Tome 1 de Robert Bielecki. Source Société Historique et Littéraire Polonaise.