Origines et armoiries.

La tradition familiale...

 

Un texte fut également trouvé dans les papiers de tante Théona. Il traitait du nom de famille Sochaczewski,

 

    « Les armoiries peuvent être sujettes à contestation.  D'ailleurs le terme légende est employé. Mais  qu'importe ! A défaut de preuves contraires, vivons ce morceau d'histoire polonaise ».

 

« La famille Sochaczewski, d'origine polonaise, tient ses armoiries de la famille de Corvin ou Korvin du latin « corvinus » corbeau ». « Dans les armoiries, cet oiseau situé au-dessous de la couronne, porte dans son bec un rameau d'olivier en signe de paix.. Le corbeau est noir, l'olivier est vert, la couronne d'or ».

« Ces armes remontent au 10ème siècle, lorsque les de Corvin, Korvin ou Corvinus commencent à contracter des alliances avec la famille royale de Pologne. C'est de cette famille hongroise ( Corvin, Corvinus,   Korvin)  qu'est issu Mathias de Corvin (Mathias Hunyade , dit Corvin) né à Klausenburg (1)  en 1443, roi de Hongrie sous le nom de Mathias 1er de 1458 à 1490, mort à Vienne.  Vaillant guerrier, il fut un législateur et protecteur des lettres; il fonda  l'université de Pozsony (aujourd'hui Bratislava) ».

« Au 13ème siècle, un Corvin épouse une Leczinska, Espangarde, grande ancêtre De Marie Leczinska femme de Louis XV à condition que cette branche des Corvin opte pour la Pologne. A ce moment là, les Sochaczewski contractent des alliances avec les Leczinski-Corvin ».

 

 

« On peut suivre l 'histoire des Corvins dans les histoires romaines. On les trouve vers 900 en Hongrie,  1100, 1200 alliés aux Paléologues(2) . Ces armoiries ont été gagnées par Jean Corvin surnommé « Hunyade » voïvode de Transylvanie combattant durement dans ce pays après une bataille de 17 mois contre les Turcs au cours des batailles de Belgrade et de  Vaycas. Les Turcs avaient surnommé ce redoutable guerrier « Yanens Lain » - Jean le Scélérat- ».

 

 

 

 

La légende des armoiries de la famille Corvin

 

    « Cirvub Hunyade, combattait contre un Turc dans un corps à  corps  acharné. Tous deux étaient casqués de bronze. Tout d'un coup, ils entendent un bruit infernal ; un corbeau venait de tomber sur le casque du Turc qui prend la fuite, laissant Corvin vainqueur. En souvenir de cet « affreux » combat, on lui offrit vers 900 les armoiries qui comprenaient :

   Le corbeau sur le cimier

   la couronne de prince.

   l'écu avec un fer à cheval, surmonté d'un corbeau portant dans son bec un rameau d'olivier ».

 

« Vers 1443, à la suite de l'alliance avec les Ladislas Leczinski, on ajoute à ce moment les supports avec un drapeau polonais sur affût de canon ».

 

 

Witold Zahorski, Directeur-adjoint de la Bibliothèque Polonaise, à qui  nous avons soumis la photographie de François Sochaczewski, photographie sur laquelle figure des armoiries, nous indique que ces armes sont « Slepowron ». Elles sont d'azur à un fer à cheval d'argent sommé de la croix pattée  d'or supportant un corbeau de sable tenant dans son bec une bague d'or . L'écu timbré d'un heaume couvert d'une couronne et cillé de même corbeau. Le plus ancien sceau date de  l'an  1447 et la première inscription de 1399. Cette armoirie fut la plus répandue dans différentes régions polonaises, Kalisz, Sieradz, en Ruthénie, Mazovie, Lithuanie et dans la région de Sandomierz. Elle fut utilisée en onze variantes par de nombreuses familles. « Dans nos archives, nous  n'avons retrouvé aucune trace de Sochaczewski - blason Slepowron - . Il se pourrait donc, mais on ne peut  l'affirmer définitivement,  qu'il  s'agissait du blason de la mère de François Polycarpe Sochaczewski ».

 

Dans un autre document (3) transmis par la Société Historique et Littéraire Polonaise, document traitant des armoiries des familles polonaises, à Sochaczewski on trouve les armes désignées sous le vocable « Prus ».

 

Ces blasons aux différentes variantes sont les suivants :

 

L'un d'entre eux représente une croix et demi argentée sur un fond de gueules. En haut est représentée une main armée, pliée au coude avec une épée pointée vers le ciel. « Andrzejowski » est une variante de ce blason avec une flèche traversant le croix de gauche à droite, de bas en haut. Parmi les autres variantes du blason appelé «Pruss», l'une est de gueules avec deux faux d'argent attachées ensembles par une bande d'or et une croix et demi d'argent. Ce blason a été utilisé par le comte Baronowski à qui il a été donné par François II en 1782. Une variante appelée Nagody est de gueules au demi fer à cheval à dextre et à la faux d'argent à senestre montés d'une croix et demi.

 

« Prus» fait partie du blason Bebrykowicz qui se présente comme suit : Bouclier de gueules divisé en quatre parties. En 1 une croix et demi d'argent, en 2 une croix argentée traversée d'une flèche argentée. En 3 un creux argenté surmonté de trois roses avec tiges, en 4 une croix entre deux faux. Au dessus du casque cinq plumes d'autruche dans une couronne (4).

 

         Voilà ce que  l' on peut dire des armoiries qui auraient appartenu à la famille Sochaczewski. Entre celui nommé « Slepowron » et celui nommé « Prus » on ne peut que se livrer à des conjectures. Celui qui est représenté sur la photographie de François Sochaczewski est peut-être celui qui a été à l'origine de la description faite par Théona. La petitesse du modèle initial fait qu'elle a pu confondre le rameau d'olivier avec une bague d'or. Toutefois lors de sa première description, elle ne parle à aucun moment du fer à cheval versé d'argent sommé de la croix pattée sur lequel est posé le corbeau ce qui laisse à penser qu'elle a décrit les armoiries d'après une autre source de renseignements.

 

 


(1) Né à Kolozsvàr en 1440 (référence Larousse).

(2) Famille byzantine qui a fourni plusieurs empereurs d'Orient de 1261 à 1453.

(3) « Polnische Adel » und die demselben hinzugetretenen andersndischen Adlesfamilien de Emilian von Zernickj-Szeliga. Hamburg 1900.

(4) « Le livre des blasons » par le comte J . Ostrowski.