La population est éparpillée dans des hameaux dont les noms n'évolueront
plus ou peu quant à leur orthographe: Toury, Pithurin, le Martroy, les
Paysans, Villiers, les Traversins, Beaulieu, le Sapin ou Petit Angluze,
Angluze, Cornou, les Gourdets, Bois de Vaux et Château-Chat. Seul le
lieu-dit la Loge regroupant deux ou trois chaumières a aujourd'hui
disparu. Quelques habitations ici et là, forment les lieux-dits du
Frainoy-Gallier, du Marchais-Lepinoy, des Inglées.
De nombreux chemins, voies essentielles de communication, traversent la
paroisse: chemin de Cassebiote, de Cornou à la Croix aux Rats, de Cornou
aux Inglées, de Cornou au Pont de Vaux, de Cornou aux Gourdets, du Pont de
Nargis à Préfontaines, de Beaulieu à la Croix Marie etc... Celui qui passe
à la Rabe aux Chats s'appelle chemin des Paysans. Il existe le chemin de
la Branloire, le chemin des Morts, celui des Petits Prés, sans oublier le
fameux chemin de César, vieille autoroute de l'information et de la
communication, que le mauvais entretien et dame Nature rendent assez
souvent impraticable.
Quant à l'activité "fluviale", depuis les nouveaux travaux de 1720 qui ont
amélioré la navigabilité du Loing, on compte davantage de bateaux, de
nouvelles professions et des nouveaux habitants. Moins de risques de
navigation ont réactivé ce mode de commerce.
Nargis est une paroisse essentiellement rurale dans laquelle trois
cordonniers se font de la concurrence: Jean-Baptiste Brochet, Gérard
Etienne et Jean-Pierre Huguenin; et encore, ils n'ont pas le monopole de
la plante des pieds. Charles Marsan est sabotier. Deux tailleurs d'habits
opposent également leurs talents et compétences: Antoine Denis et Antoine
Point.
Jean Lamy le charron, et Denis Prochasson le
maréchal-ferrant sont les bienfaiteurs des laboureurs. Toujours prêts à
réparer un soc, ferrer une bourrique voire cercler une barrique, redresser
un outil, les Pierre Cossat, Mathurin Crespin, Jean Delaporte, Julien
Hervi, Toussaint Houy, François Louveau Laurent Miguet et autres n'ont
qu'à se louer de leur savoir-faire. Ces laboureurs sont des cultivateurs
certes, mais surtout des propriétaires; ils sont plus ou moins riches et
laisseront à leurs enfants un " héritage de terres ". Ils représentent une
minorité dans ce monde rural.
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