C'était donc près de 650 livres de poisson par an
qu'il fallait pêcher pour les moines. Compte tenu des prix pratiqués le montant de ces
livraisons avoisinait le coût annuel du bail. Le sieur Morizot commençait son bénéfice
au-delà de cette limite.
L'abbaye de Ferrières dont l'abbé était seigneur de Nargis,
possédait les 2/3 de la rivière du Loing sur cette commune.
La pêche, mais surtout les poissons devaient faire des envieux.
Parmi les faits et méfaits qui viennent interrompre le cours tranquille de la vie de
Nargis, l'un d'entre eux se rapporte à la pêche.
Le 21 septembre 1848 (1) à neuf heures du matin ,
comparaît devant Louis Oudin, maire de la commune de Nargis, François Joseph Bertin
fils, propriétaire domicilié au hameau de Toury.
Il déclare, que vers les 7 heures trente du matin il descend à sa
bascule de bateau(2). Son bateau était situé près du pont de Monsieur
Le Mesle au hameau de Nancey (sic).
Il s'aperçoit alors que sa bascule a été fracturée avec un crochet
en fer, dans la nuit venant à ce jour (3).
Il déclare en outre que sa bascule "contenait environ quinze
à dix-huit anguilles marchandes et environ deux à trois kylos de poissons gris".
Un seul brochet a été retrouvé.
Il a fait constater ces faits, fracture et vol par deux témoins; le
premier est le sieur Boizeau meunier au moulin de Nançay, et le second, cela ne s'invente
pas, s'appelait.......Brochet.
En fait ..... deux brochets s'observaient.
Malgré les diligences effectuées, le voleur n'a pas été retrouvé.
Le Loing et son canal, outre le travail et la nourriture, apportaient
le plaisir de la fraîcheur qu'ils procuraient lors de chaudes journées. La baignade
était utilisée depuis fort longtemps et sans réglementation. On se baignait partout:
rivière, canal.
NARGIS - Arrivée pour la pêche
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