Dans le second livret "Nargis à l'ombre de son clocher
", le passage des maîtres d'école, recteurs, dans la paroisse de Nargis
fut évoqué. Le dernier nommé était Etienne Hubert, qui avait succédé à
Joseph Huguenin "démissionné" par les voix unanimes du maire et du curé.
Etienne Hubert abandonne vite ses fonctions éducatives pour devenir sous
les ans IV et V de la République le nouveau maire de Nargis.
Son successeur, Mathurin Faulve, Gâtinais de souche dont les origines sont
proches de Chapelon et Moulon, exerce jusqu'en 1814, date de l'arrivée de
Bizouerne nouveau nommé.
En 1832, le maître est Denis Chaumeron. C'est un " enfant du pays ". Il
est né à Nargis le 15 mars 1808, fils de Germain, manoeuvre et de
Marguerite Lemaire.
La loi Guizot du 28 juin 1833, donne de nouvelles orientations à
l'instruction.
Un comité d'instruction primaire siège à Montargis. Ses membres sont en
général des notables des communes ( juge de paix, notaire, médecin
etc...). Dans sa séance du 13 mars 1834, considérant que si l'un des plus
puissants moyens de propager l'instruction est de multiplier les écoles,
il n'importe pas moins que les instituteurs appelés à les diriger,
présentent des garanties suffisantes sous le rapport des connaissances et
de la capacité.
Le Comité arrête, qu'avant la délivrance de leurs nouveaux brevets, les
instituteurs qui étaient en fonction au 28 juin 1833 seront appelés au
sein du Comité, pour être interrogés et examinés, et qu'une session
extraordinaire fixée au premier jeudi d'avril sera consacrée à cet examen.
Le 3 avril, dix-sept instituteurs comparaissent. Parmi eux Denis Chaumeron
notre nargissien. On lui adresse alors les questions les plus propres à
faire apprécier capacité, instruction, et méthode d'enseignement. Il y
répond d'une manière satisfaisante sur les diverses connaissances dont la
loi a fait la base de l'enseignement élémentaire. Le Comité lui accorde sa
nomination nouvelle.
Dix des examinés sont invités " soit à se fortifier sur les connaissances
qu'ils possèdent d'une manière trop superficielle, soit à acquérir celles
qui leur manquent par des études particulières ou en suivant le Cours
Normal qui sera ouvert à Montargis ".
Dès 1835, Nargis décide d'acquérir une école. Le devis s'élève à 6578
francs. Le comité d'instruction primaire de Montargis accorde une
subvention de 2192 francs. Le solde fut supporté par un seul des plus
imposés de la commune Monsieur Hannequin.
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