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B

BACUTER

c’est un terme de notre région. Bacuter est le travail propre à l'arcandier : sans ordre, sans suite, sans méthode.


BAILLEBEC

 un nigaud, un niais, un berlaiseux.

BAIRLAISEUX ou BERLAISEUX ou BAILLEUX

 c’est un paresseux, quelqu’un qui baille aux corneilles.



BALIURES

pour balayures : ordures ramassées avec le balai.

BALUCHON (être)

au féminin : une BALUCHE : c'est être naïf, crédule, bêta.

BALVAUDER

paresser (terme du Centre). Glossaire du Centre : tourner autour de la maison, regarder l'ouvrage et ne rien faire.


BANCELLE (une)

c'était le petit banc mobile, à trois pieds, pour traire les vaches.

BARBAUDES (les)

terme du Gâtinais pour désigner les joncs, les roseaux.

BARBIS ou BERBIS (les)

 brebis.

BARBOUILLÉ (avoir le coeur)

être malade, dérangé.  "J'ai le coeur barbouillé"


BARBOULETTE (une)

une coccinelle.

BARRIAU (le)

diminutif de barrière. Se disait également pour la barre intérieure de la porte dans certaines fermes, qui, avec le courriau, formait la fermature pour la nuit.

BASSE-COURIER (le)

c'est le domestique qui, dans certains domaines ou les grandes fermes, s'occupe uniquement de la basse-cour.

BASSI (trou de)

orifice placé à côté de la porte, au ras du sol, qui servait à évacuer l'eau lorsqu'on lavait la pièce à grande eau.

BATTERIE (la)

aire de la grange où l'on battait le grain.

BAUGE (une)

dans la langue moderne désigne uniquement le lieu fangeux qui sert de retraite au sanglier, auparavant c'était un endroit sale : la bauge du cochon, et au figuré, une maison malpropre. (Glossaire du Centre)

BAVETTE (la)

pièce de l'habillement féminin. C'est la partie la plus haute et la plus étroite d'un tablier de femme, elle partait de la ceinture, enveloppait les seins et s'attachait par dessus le mouchoué d'cou avec deux épingles placées non loin des aisselles. Ce mot dérive de baver. (Glossaire du Centre)

BAVASSEUX (un)

un bavard, une personne qui parle pour ne rien dire ou dit des inepties.

BÉCHÉ (un œuf)

œuf cassé de l'intérieur par le poulet.


BECHUETTER ou BECHOUETTER

 placer tête-bêche.

BÉ-DAME

interjection du Centre, que l'on peut interpréter par : mais oui, certainement. "T'aimes-t-y çà ? - Bédame !"

BÉDAT (un)

un naïf, un crédule, un sot.

BEDOUNE ou BOUDOUNE (la)ou DOUDOUNNE

terme local, ancien nom de la vache en langage populaire, dérivé de berdouille : ventre, bedon, par allusion à sa panse.


BEIGNE ou BEUGNE (une)

c'est une bosse qui se forme à la suite d'un coup, d'une chute.


BEN (adverbe)

 Se prononce : bin. "All'est bin gente" : elle est bien gentille. "Y fait bin biau" : il fait beau temps. C'est une déformation de bien (latin : bene).

Faut le couper bin fin, bin fin...


BÉNAISE (j'suis)

je suis heureux. "J'seus bénaise d'vous voir !" (Glossaire du Centre)



BENAISETÉ (pron. benais'té) (vivre dans la)

vivre dans l'aisance, le contentement, la satisfaction. (Glossaire du Centre)

BERDINER

sonner, tinter. "La sonnette berdine, la clochette berdine."


BERDOUNER

alors que le verbe précédent, berdiner, correspond à un son argentin, agréable à I'oreille, berdouner représente un grand bruit : "le tonnerre berdoune". Au siècle dernier, lors d'une cérémonie religieuse, les cloches sonnaient à toute volée : c'était une berdounée.

BERDOUILLE (la)

c'est le nom enfantin du ventre ; jadis c'était le ventre en argot ;

 

BERLAISER

s'amuser à des riens (voir BAIRLAISEUX)

BERLAUD (un)

un niais, simple d'esprit.

BERLOQUER

pour BRELOQUER, remuer. "Arrête dont d'berloquer la porte !"

BERNASSER, BERNAISER

signifie : s'occuper de bagatelles (

BERNÉE (une)

buvée pour les animaux, principalement les porcs, ayant un aspect assez douteux. (Bull. S.E.M. n°16 p. 7)

 BEROUINE (ça)

Petite pluie fine

BEROUETTE (une)

pour une brouette.


BERTELLES (les)

pour les bretelles.

B'SON (un)

un frère jumeau. Interprétation du Centre de : besson.

BESTIAU (l')

désignait l'ensemble des bêtes de la ferme. "J'vas soigner l'bestiau."


BÊTASSON (un) - BÊTASSE (une)

diminutif (en principe affectif) de bêta : personne niaise, naïve ou peu intelligente.

BÊTE
(la)

cette expression désignait en général toute espèce d'animal malfaisant et nuisible aux basses-cours, tel que belette, fouine, buse, etc. "J'avais une bande de petits poulets, la bête m'en a mangé la moitié" (Glossaire du Centre)

BÊTER - NIAISER

s'occuper bêtement à une chose inutile, faire une chose sans que l'esprit ou l'attention s'y attachent. "Y n'fait que bêter depuis c'matin !" (Glossaire du Centre)

BEUGER

tourner sa cuiller avec insistance dans la tasse à café ou l'assiette de soupe. "T'as fini d'beuger ton café."

BEUGNIOT (un)

un bêta, qui n'a pas toute sa tête à lui.

BIAU

c'est l'ancien français de l'adjectif : beau. "Il est biau, et je suis gente".


BIAUDE ou BLAUDE

nom dialectal de la blouse des hommes de la campagne.


BICHE (une)

ce mot, du Centre, désigne l'insecte femelle du lucane ou cerf-volant.

BICHER

embrasser quelqu'un sur les deux joues.


BINETTE

familièrement : la tête, la physionomie, la figure.


BIRETTE
(une)

être fantomatique apparenté au loup-garou, que l'on croyait voir à la tombée du jour.


BLANC (mettre à)

détruire, raser. En Gâtinais, c'était une expression forestière, cela consistait à raser un bois, une portion de forêt, pour régénérer le sol et les essences d'arbres.

BLONDE
(aller voir sa)

expression du Centre pour : aller voir sa bonne amie, sa maîtresse. "Il va voir sa blonde !"


BLUTIAU (l')

déformation du Centre, de blutoir, appareil servant à séparer le son de la farine.


BONNES GENS !

exclamation qui marquait l'attendrissement ou la bienveillance, ayant le sens de : hélas ! mon ami ! que voulez-vous ! , et était souvent accompagné d'un mouvement d'épaules, comme le "ma ! che volete ?" des Italiens. (Glossaire du Centre)

BONNICHON (un)

diminutif de BONNET. Terme par lequel on désignait un petit bonnet de femme ou d'enfant (en principe en laine). En certains endroits, aussi : "se monter le bonnichon" : se faire des idées, s'inquiéter en s'imaginant ce qui pourrait arriver.

BORDAGE (un)

c'est un rideau de nuages noirs qui se forme et borde l'horizon, en principe à la tombée du jour ; l'été, cette accumulation de nuages laisse prévoir un orage prochain, en d'autres saisons c'est l'annonce de la pluie.

BORGNOTTE (la)

terme populaire qui désignait la table de nuit. Ce petit meuble n'avait qu'une porte, il était borgne.

BORSER (du dos)

avoir les reins courbés par l'âge ou la fatigue. Vient de bosser, bosseler.

BOSSIAU (un)

déformation dialectale de boisseau, mesure de capacité.  A propos d'un enfant turbulent ou d'un quémandeur opiniâtre : "Il est embêtant comme un bossiau d'puces."

BOTTÉ (du bois botté)

bois de chauffage devenu spongieux par sa trop longue attente en attendant son charroi, et devenu impropre à son utilisation.

BOUCHETON (à)

déformation de A BAUCHETON : sens dessus dessous. A propos d'un couvercle de marmite ou autre récipient, l'orifice supérieur se trouvant dessous et servant de base.

BOUCH'TURE (une)

 une haie. On disait également une bouchure.

BOUCHON (un)

petit café qui, parfois, n'avait pas de vitrine. Il avait comme enseigne une branche du genévrier. (Lorsqu'il y avait changement de propriétaire, cette branche était décorée, pendant cette période on buvait gratis.)

BOUELLE (la)

la fille

BOUILLASSE (de la)

c'est de la boue

BOUINAUDE (une)

c'est une petite lucarne, ouverture dans le toit, que l'on appelle aujourd'hui un œil de boeuf.

BOUINE (la)

nom vulgaire du piano mécanique qui faisait danser, dans l'arrière-salle du café et dans les bals populaires à la fin du siècle dernier.


BOURNACHÉ

échevelé, dépeigné par le vent. "Le vent m'a toute bournachée !"



BOURBER

cette action consistait à remuer le fond, le lit d'un cours d'eau, dans le but de troubler cette eau et d'attirer le poisson.

BOURRE (ça) - ça PATTE

la terre, lorsqu'elle est plus ou moins argileuse, s'attache aux pieds, aux roues des voitures ou aux instruments dont on se sert pour la cultiver.

BOURRU (avoir le poil)

le poil d'une bête malade ou en mauvaise santé. On décèle qu'une bête est malade lorsque son poil est hérissé, n'est plus lisse ; on disait alors : "Cette bête a le poil bourru !"

BOUSEUX (un)

terme impoli du citadin envers le paysan, allusion à la bouse, fiente de la vache.

BRAGAS (un)

c'est un tas composé d'objets sans valeur ou cassés, ou l'objet lui-même jeté là, au rebut.

BRAILLOU (un)

diminutif de braillard. Ce mot s'appliquait surtout dans le sens affectif, à propos d'un bébé ou d'un petit enfant qui pleurniche sans cesse et sans cause : "Ah ! quel braillou !"

BRANDIF (tout)

tout de go, tout entier, la tête la première.


BRANDIGOTER (se)

brandiller, se secouer, se tortiller de droite et de gauche. Au gamin qui ne tient pas en place sur sa chaise : "T'as fini d'te brandigoter."

BRANDONS (le dimanche des)

le premier dimanche de Carême. Ce jour-là, la coutume consistait à faire un feu de joie pour honorer l'arrivée d'un commerçant dans le pays ou le hameau. Sur la place en disposait des bourrées et on y mettait le feu, cette cérémonie préludait à des réjouissances locales.

BRASINE (ça)

il bruine (voir Brouillasse).

BRAVE (il est bien)

se dit d'un homme honnête, bon, consciencieux dans son travail.

BRAVIAUDE (une)

(terme du Centre) un enjolivement architectural, une dentelle superflue, un dessin qui agrémente une ligne trop sévère. "Il faut lui faire des braviaudes." : il faut agrémenter ce travail.

BRÈCHE , adjectif

a la même signification que brèche-dents. "Cette fille est jolie, mais c'est dommage qu'elle soit brèche".

BREILLE (ça me)

Ça m'étourdit. C'est le malaise causé par le vent qui souffle dans la plaine, qui abasourdit le paysan.

BREUILLER

crier, hurler. Ce verbe, devenu brailler, dérive de brâmer,


BREUMER

déformation de BRAMER, BEUGLER.


BRICOLLEUX

 celui qui se livre à un travail intermittent.


BRINGUE (une grande)

ce terme s'appliquait à une personne mal attifée, trop grande ou maigre.


BRISSE (une grande)

même sens que le précédant, surtout dans son deuxième emploi.

BROCHE (la)

ancien nom de l'aiguille à tricoter.

BROCHER

tricoter.

BROUILLASSE (ça)

il bruine. C'est la pluie fine qui remplace peu à peu le brouillard. Ce mot est le plus usité en Gâtinais et il y a beaucoup de variantes. En voici quelques exemples : ça bérouasse, ça brouasse, ça bérouine, ça crénasse, ça grenasse, ça crassine (de crachin) ; il.tombe une bérouée, une brouée, un brasin (tout cela est la pluie fine).

BUCHEUR

celui qui travaille fortement à quelque ouvrage que ce soit.


BUIE (la)

la lessive.

BUTIN (le)

c'est le bien, le mobilier, la richesse d'une personne.
BUVÉE (la)

breuvage composé de différents mélanges, qui était la base de la nourriture de certains animaux de la ferme.